Tu sais compter jusqu'à 8 ? l Jen'

Tu sais compter jusqu'à 8 ?

Jennifer e. Bagdle ; Phillips Evans.

Je n'ai jamais chercher à comprendre pourquoi est ce que les danseurs comptaient constamment jusqu'à 8. Je ne savais pas ce que ce simple numéro avait de si spéciale pour que depuis des siècles des générations de chanteurs, de danseurs, de musiciens l'utilisa pour se repérer dans leur chansons, leur chorégraphies, leur partitions, leur paroles. Je ne savais pas pourquoi, et pourtant comme tous les autres je me repérais comme cela. 1-2-et-3-4-5-et-6-7-8-et ... Depuis bientôt 2o ans que j'apprenais et enseignais la danse je perpétuais cette habitude dont j'ignorais pourtant les origines. Cependant, tant que cela marchait je n'allais pas que casser la tête pour comprendre le pourquoi du comment. Alors je continuais à compter, continuellement, sans me poser trop de question, mettant des chorégraphies en forme pour mes prochains cours de secondes années et de premières années. J'avais décidé de ne pas me laisser abattre, cependant je n'avais pas de dernière années en charge cette années. Il ne fallait pas croire, je n'étais pas superman. Ou tout du moins je n'étais LE superman. Je l'étais, certes, à ma manière, en quelque sorte. Et les gens aimaient mon travail fait ainsi.

J'entrais dans la salle de danse. C'était ici que les élèves venaient pour perfectionner leur mouvements, et c'est aussi ici que j'amenais certains cours lorsque la salle de cours ne me convenait pas pour ce que j'avais prévu de faire. Comme aujourd'hui. Je n'avais pas hésité une seule seconde, puisque de toute manière j'avais les clés. Je les introduisis dans la serrures, et fis entrer les élèves qui attendait, chaud, déjà préparé à danser. C'était le premier cours de l'année pour les secondes années, aussi je ne leur en demandais pas trop. Heureusement pour eux, ils connaissaient déjà l'échauffement que je ne changeais pas depuis 1o ans. 1-2-3-4 ...

- Come On Everybody ! Plastronnais-je pour les faire entrer dans la salle. Ce qu'ils firent sans trop d'empressements. Alors que j'allais vers le bloc audio pour mettre un CD en marche, ils se mirent en position. Dans ce cours pas de lignes bien droites, pas de bards, la seule règles de placement pour les élèves c'est : Regarde toi bien dans la glace, tu veux voir ce que tu fais tout le monde. Ne te cache pas derrière celui qui est devant toi, décale toi. Tu veux voir ton travail.

Je me positionnais moi devant la glace pour donner le départ de la chorégraphie d'échauffement. C'est tout ce que je leur demanderai aujourd'hui, pour leur remettre en tête. 5-6-7-8. On travaille alors le dos, les hanche, les jambes, les bras, le cou, la tête, le abdominaux, les chevilles - ce qui l'un des points les plus importants -, dans des efforts de stretch, des battements, des pirouettes ... Les gestes sont toujours les mêmes depuis des années, des siècles. Les comptes ne changent pas, seuls les élèves sont différents. Certains dans ce cours pensent que ce n'est pas utile, je me fiche de ce qu'il pense, je suis là pour les faire travailler. 1-2-3-4-5-6-7-8. Certains sortent du compte, je les remets dans le rythme. Alors qu'ils commencent à prendre de l'assurance, j'arrête moi de danser pour les corriger. Je tourne autour d'eux, je regarde, j'observe, je corrige. Le bras trop tendu, la hanche du mauvais coté. Le dos bien droit.

La danse est un art à part entière, et ces jeunes gens pour la plupart n'en ont pas conscience, ce qui est désolant. Mais je m'en fou de ce qu'ils pensent je suis ici pour leur apprendre, alors je leur apprends. Cependant l'heure tourne, et finalement sur les coups de 1oh je les laisse partir, essoufflés, exténué pour la plupart, tremblant de transpiration. Ce n'est qu'un début pour eux, et je trouve déjà exaltant de les voir fatigué. Ils se donnent à fond, c'est une preuve. De mon coté, alors que la plupart vont dans les vestiaires, je reste dans la salle. Une jeune fille avec moi. Je me souviens sont nom, il m'a marqué : Jennifer.

- Que puis-je faire pour toi ? Demandais-je alors qu'elle ne semblait pas prête à sortir tout de suite.

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Jennifer E. Badgle ft Phil Evans
Sais-tu compter jusqu'à 8?

Pourquoi?? C'est le mot le plus utilisé dans le monde entier j'en suis certaine. Encore ce matin je me le suis répété mentalement des dizaines de fois et encore plus verbalement. Ce mot que tout le monde utilise, il sert à plein de chose...Disons à essayer de comprendre certains phénomènes, à ce demander pourquoi tel ou tel chose ce passe ainsi. Vous voyez, en dedans de même pas 5 lignes de l'ai prononcer deux fois, et cela parce que je ne voulais pas le prononcer plus de fois. On le dit au moins à chaque fois que l'on se réveille ou que l'on se fait réveiller. Notament par son réveil-matin, on se demande alors pourquoi il a sonner ou pourquoi on est obligé d'aller en cours, ou encore pourquoi on L'a mit aussi de bonne heure alors que l'on sait pertinement que l'on a amplement de temps devant nous. Certaines personne utilise ce mot plus souvent que d'autre, comme les personnes comme moi, qui sont curieuse de nature et qui veulent tout savoir, poser des questions sur tous les phénomènes qui leur viennent en tête, du plus normal au plus étrange et inexplicable. C'est le mot universel que tout le monde utilise au moins des millions de fois dans leur vie, même les personnes timides qui n'osent pas le prononcer à haute voix. Non, c'est personne-là le prononcent mentalement, se posant des questions qu'ils n'auront probablement jamais le courage de poser...Quoi que cest personne là on ne les voit pas dans cette école. Non, cette école est une école qui porte sur les arts de la scène, aucune personne timide n'y entre, même s'ils on l'argent pour le faire. Non, ces personnes en question préfère faire des métiers plus renfermé. Moi, je préfère m'ouvrir sur le monde, montrer qui je suis et me défouler. être extravertie c'est mon quotidien, c'est ma nature, c'est le mot qui me décrit. Encore ce matin j'en ai fait la preuve en me réveillant en chantant, faux il est certain, mais je m'en fous, la joie de vivre en moi doit absolument ressortir. Je me suis mise à danser, à exposer ce que je suis au grand jour, à répéter à haute voix et seule les paroles de mon texte de théâtre. Évidement, les passant dans la rue qui me regardaient par la fenêtre devaient et me trouvaien absolument folle ou totalement hystérique, mais je m'en fichais bien, moi je me sentais bien! Je me sentais toujours bien, c'était naturel chez moi. Mais là, assez parler, il fallait bien que je me prépare, il ne me restais que 30 minutes avant le début du cours de danse, et je devais faire 15 minutes de voiture pour arriver à l'université. Mais, de toute façon, je prendrais ma douche après le cours, j'avais déjà mon sac d'entrainement, chose utile lorsque l'on est tête en l'air comme moi le matin! Ouais...c'était l'un de mes défauts. Alors je mettais un jeans délavé, une camisole jaune assez flash et mes ballerines noires. Je prenais mon sac d'entrainement, mes texte que je reangais dans mon immense sac à main et à la fin mes clés. Je fermais derrière moi, sautais dans ma nouvelle voiture, une Mitsubishi rouge à 2 places, gracieuseté de toute ma famille. Je les adorais, et j'adorais mon nouveau petit bijoux!

J'arrivais dans le stationnement de l'école, 10 minutes avant le début du cours. Je n'étais pas en retard, du moins pas encore, mais je n'étais pourtant pas en avances. Et me conaissant, j'allais être en retard, une fois de plus, parce que j'allais encore m'arrêter pour parler avec toutes les personnes que je conaissais. Mais, encore une fois, le prof ne ferait aucune remarque. Pourquoi? je n'en sais rien... et vous voyez, encore une fois un pourquoi! Ce mot était vraiment le mot le plus révolutionnaire...Et dans n'importe quelle langue en plus! Alors, comme prévu, j'arrivais dans le studios 2 minutes après le début de l'entrainement. Le prof, Phil, me vit mais ne dit rien et moi je me plaçais à une distance agréable des autres, mais tout de même en vu du miroir, pour pouvoir voir ce que je fesais. J'adorais voir, je pouvais alors me corriger toute seule si je fesais quelque chose qui ne me plaisait pas. Le cours se déroula comme à l'habitude, très bien. Les exercices n'étaient pas trop compliqué, je fesais de la danse depuis que j'avais 3 ans et j'adorais me dépasser dans cet art, bien que je préfère tout de même le théâtre. La danse était mon passe temps, un genre de passion, mais en deuxième plan. J'étais bonne, mais loin d'être la meilleure, je dansais simplement parce que j'adorais le ruthme de la musique, pouvoir faire bouger mon corps sur un air, faire ressortir ce que je ressentais, sans avoir besoin de parler ou de m'exprimer avec mes traits faciaux, simplement en bougeant chaque partie de mon corps. C'était une belle sensation...

Puis, soudain, les 10 heure sonnèrent et le cours se termina, moi, par contre je restais. J'aimais beaucoup rester après les cours, ressentir toute l'énergie que dégageait cette pièce, c'était enivrant, pour moi... Je pouvais ressentir le dynamisme qui s'y trouvait. Je ne sais d'ailleurs pas pourquoi j'aimais tant cette sensation, mais je restais tout de même là. Je restais dans ma bulle, continuant de bouger au son d'une musique imaginaire, qui trottait dans ma tête, je bougeais, simplement, sans me soucier qu'il me regardait. Je ne l'avais pas entendu me parler, ou sinon de très loin. J'étais vraiment plongé dans mes pensées, les yeux fermer, à bouger à un rythme que personne n'entendait mis à part moi. Puis, je le sentis près de moi, qui me regardait toujours, alors j'ouvris les yeux, souriant simplement, je souriais toujours, à chaque instant de ma vie, un sourire éternel. Puis, comme un murmure qui venait de loin j'entendis les paroles qu'il avait prononcé quelques instants plus tôt, peut-être quelque secondes ou quelques minutes...Je n'en savais rien, je perdais toujours la notion du temps dans ce cours, je ne sais pourquoi. Voilà une autre interrogation, en utilisant toujours le même mot. Mais, je savais qu'il était impoli je fixer un prof, si charmant ou craquant qu'il soit sans répondre à la question qu'il avait posé.

Hum...Vous donneriez des cours privé à une élève qui le demande?

Une étincelle passa dans mes yeux. Je ne sais pas d'où cette réponse me venait, je ne savais simplement pas quoi répondre. Alors, mon cerveau avait réagi, mes lèvres bougeant et les sons sortant de ma bouche sans vraiment que je ne le veuille et pourtant ma réponse me plut instantanément.

Tu sais compter jusqu'à 8 ?

Jennifer e. Bagdle ; Phillips Evans.

Je ne sais combien d'élèves sont passés entre mes doigts. Combien d'entre eux une fois dehors ont réussi à percer, non pas dans le métier d'acteur, mais de danseurs. Dans les cabaret, les centre culturel, ou encore en donnant des cours particulier à des gens qui ne savent pas mettre un pied devant l'autre. Je savais qu'au début de chaque années il y avait deux types d'élèves. Ou trois disons plutôt pour viser large. Les premiers étaient les habitués. On les trouvait dans chaque niveaux et c'était en général ceux qui se faisaient tout de suite repérer par les aptitudes à s'intégrer partout et à accepter chaque remarques parce qu'elle était selon eux, constructives. C'était les élèves extraverti de nature, ou tout du moins que la timidité ne gênait en rien. Je pourrais même dire que c'est le type même des élèves de cette école. Ils représentaient une majorité tout à fait agréable à vivre et qui devenaient vite les "chouchous" des profs que je nommais de faibles. Je n'étais pas le genre de profs qui avaient des préférences avec ses élèves. Mais comme l'ont dit, c'est l'exception qui montre la règle.

La secondes moitié des élèves, c'était des emmerdeurs - excusez le mots mais il faut dire ce qu'il en est. C'était des élèves qui ne venaient en cours que parce qu'ils y étaient contrains pour ne pas se faire virer et retourner sous les jupes de leur mères. Ils étaient de véritable erreurs de la nature selon moi. Des adolescents finis qui ne pensaient qu'à dormir, et qui pensaient que parce qu'ils avaient des gueules d'anges tout aller leur tomber tout cuit dans le bec. Mais en général ce n'était pas le cas, et ils finissaient par quitter l'école sans aucun diplômes en poches, ayant passé trois ans de leur vie à ne strictement rien faire, et le regrette avec le temps en pensant qu'ils ont été bien con. Et pourtant cela ne change rien au fait que les générations suivantes de ce genre d'individus perpétue les erreurs des précédents. Toujours dans un cercle vicieux qui ne connaitra probablement jamais de fin. C'était les élèves qui se trouvaient au fond de la salle dans chacun de mes cours, et que je ne calculais même pas. C'était les élèves qui se faisaient virer de ma salle lorsqu'ils n'avaient, ne serait-ce qu'une seule minute de retard sur l'horaire. C'était les élèves qui m'insupportait et que j'enverrais volontiers récurer les toilettes de l'école.

Et il y avait la troisième catégorie, qui m'était de loin la plus sympathique et la plus agaçante en même temps. C'était ceux qui ne se faisaient jamais remarquer, qui n'aimaient pas être au devant de la scène et qui étaient entré dans cette école dans le seul but de se prouver qu'ils en étaient capables eux aussi. C'était des timides nés qui combattaient leur sentiments pour aller au devant des autres. C'était de loin les plus téméraires, les plus courageux. C'était ceux qui rectifiaient le tire lorsqu'ils faisaient une erreur, sans faire aucune remarque. C'est ceux qui ne parlaient jamais en cours parce qu'ils n'avaient personne avec qui parler. C'était ceux qui réussissaient le mieux à l'écrit, mais le moins bien à l'oral. C'était ceux qui une fois sortie de l'école avec un diplôme se sentaient plus libre, et près à vivre. C'était ceux qui plus qu'un destin c'était une vie entière qu'ils se formaient dans cette école. Mais ils étaient de moins en moins nombreux à tenter l'expérience. Malheureusement.

Si on me le demandais, je dirais sans aucune hésitation que la jolie Jennifer faisait partie de la première catégorie. Bonne élève, elle dansait mieux que la plupart des autres élèves de secondes années. En général assidue, elle connaissait constamment ses chorégraphie et ne ronchonnait pas lorsque je la reprenais après une erreur. De plus, elle était mignonne comme tout. Je la fixais alors qu'elle suivait une musique imaginaire, quelque part ailleurs. Ses mouvements étaient agiles, mais manquaient d'une certains grâce. Je pris alors conscience que je connaissais ses pas, ils n'étaient autre que ceux du spectacle de fin d'années de l'an passé. Elle s'en souvenait, malgré les mois d'été qui nous séparait de la fin d'année. C'était plutôt étrange venant d'une élève qui était la tout d'abord pour apprendre à devenir une bonne actrice. Je la regardais, m'approchant doucement de son corps, pour me poster finalement à son coté. Ce n'est que lorsque je frôlais son bras qu'elle se stoppa reprenant pied à la réalité. Je lui souris, et elle me le rendit.

C'était une jeune fille bien jolie, et j'admettais qu'elle ne m'étais pas indifférente. Mais entre ses murs j'étais le prof et elle était l'élève. Alors il ne se passerait jamais rien. Entre ces murs en tout cas. Les règles étaient ainsi. Un prof qui touchait une élève était viré. Ou si tel n'était pas le cas, et que je touchais intimement une seule élève dans cette établissement, je partirais pour ne pas mettre mon métier en danger. Cependant, rien ne m'empêcher de la toucher, si ce fut pour lui apprendre à danser. Son sourire toujours éveillait en moi un étrange sentiment de béatitude. Jennifer était toujours très souriante, et gentille, c'était certainement pour cela que je lui pardonnais ses retards à répétitions. Sa question, cependant, me troubla :

- Hum...Vous donneriez des cours privé à une élève qui le demande?

Je me montrais sceptique tout d'abord, reculait d'un pas comme si une décharge électrique avait blessé mon corps trop proche du sien. Puis, reprenant mes esprits, je me mis à lui sourire, séducteur. Je ris un peu.

- Tout dépend de l'élève et du genre de cours privé ... Dis-je en entrant dans un jeu que je savais de dangereux. Mais je repris mon sérieux. Jamais dans l'école, c'était ma règle. Pas dans l'école. Jamais. Je me mis derrière la jeune fille alors et lui fis reprendre une figure de la chorégraphie qu'elle venait de faire sous mes yeux. T'es bras sont trop tendus, relâche les un peu - ce qu'elle fit - comme ca. Le dos bien droit, le regard fixe. Fais attention à ton bassin. Je mis une main sur sa hanche et fis pression pour ne pas qu'il bouge. Bien ... Dis moi ce que tu veux maintenant, Jen' ?