Fin de cours [Julie Marcey]

Encore une journée, une nouvelle journée que je prenais avec le sourire comme toujours, j’avais ouvert les yeux en ayant le regard tourné vers celle qui partageait ma vie depuis deux ans et que j’aimais toujours autant que le premier jour. Ophélie était peut-être quelqu’un qui n’avait que très peu de confiance en elle et qui doutait facilement mais sa douceur et sa beauté extérieure comme intérieur m’avais fait craquer et deux ans après notre premier baiser on était toujours ensemble, dans notre propre maison. En ouvrant les yeux je savais d’avance que j’allais arriver juste à l’heure ou en retard au studio of the artists, ce matin je ne pourrais pas passer au café et y trouver des collègues de travail et des élèves avant de ce diriger pour le premier cours de la journée, c’était bien rare que je n’y passe pas mais il y avait des matins comme aujourd’hui qui ne ce refusait pas !!!

Huit heure et trente et une minute, j’entre dans l’école d’un pas pressé, ma sacoche en main, je traverse les couloirs encore remplit d’élèves et je me dirige vers l’ascenseur pour monter à l’étage numéro 2, et arriver devant ma salle, enfin, si je peux dire. En poussant la porte pour rentrer dans cette pièce qui était munit de gradin qui servait de siège de cours pour les élèves et d’un plateau de pièce de théâtre avec un bureau et une chaise pour moi, je pouvais bien remarquer que tous mes élèves étaient arrivés avant moi, en les saluant je venais poser ma sacoche sur mon bureau avant de commencer mon cours, j’avais basé aujourd’hui un cours de répétition sur un scène au choix de Molière, un examen de fin d’année pour savoir si les élèves peuvent ou non passer à l’année supérieur.

Chacun avait son style différent sur scène, son propre caractère, son émotion et sa façon de retranscrire ce que le personnage joué ressentait, et même s’ils avaient encore beaucoup de travail à faire pour pouvoir dire qu’ils font partit des meilleurs, ils avaient tous un potentiel énorme pour des simples premières années. L’heure venait de passer à une vitesse incroyable, sur ce cours là j’avais été impressionné sur deux élèves, Lucas Jaime Diaz et Julie Marcey. D’ailleurs en voyant tous mes élèves sortir, en était à mon bureau, je regardais cette élève avec qui notre première rencontre était assez ironique, elle m’avait prise pour un élève, dans une prise de respiration je m’exprimais alors qu’elle allait sortir de la salle.

« Julie, tu peux venir deux minutes s’il te plait ? »

En voyant qu’elle s’arrêtait dans sa démarche pour venir me voir je me tournais vers mon bureau pour poser les feuilles que j’avais en main dessus, puis, je me retournais pour aller à la porte de la salle que je fermais une fois le dernière élève sortit et je me retournais vers elle en reprenant ma respiration.

« Je n’ai pas eu l’occasion de te dire ce qui allait et ce qui allait pas sur ce que tu as fais avant que le cours termine. Si tu veux mon avis, tu es très doué, et si ça ne tenait qu’à moi tu irais directement en 2e année, mais il faudrait que tu répètes le passage que tu as fais plusieurs fois avec un de tes amis, ça t’aiderais beaucoup plus que d’être seule face à des élèves et face à moi. »

Voilà une journée de plus commencer, et je dormais à la pension avec JT et les autres pensionnaires. Je crois que c'est grâce à cela que je me suis fais des amis, bon il y en a que j'apprécie pas mais comme dans toute école je crois. Mais je suis contente d'être ici, je vis ma véritable passion et en plus de cela, j'ai retrouvée mon meilleur ami. J'avais besoin de cela pour être au mieux de ma forme, et maintenant je le suis. J'ouvre donc rapidement les yeux et je vois que j'ai encore du temps, mais bon il vaut mieux que j'arrive en avance qu'en retard. Je descends donc dans la cuisine et commence à manger un peu, JT descend à son tour et nous commençons à discuter. Je vois bien qu'il y a quelque chose, mais bon qu'il ne se leurre pas je vais pas le lâcher si vite.

Après cela, je remontes me préparer pour ne pas être en retard et prenant mon sac en vitesse ainsi que mon portable je me dirige vers l'école. J'y rentre rapidement et je viens devant ma salle, où presque tout le monde est déjà arrivé. Junior est là et nous commençons donc à discuter tranquillement en attendant que le prof arrive, c'est bien sur Remy. Depuis le premier jour, je me sens bête face à lui attendait prendre son prof pour un élève ça arrive pas à tout le monde, mais à moi ça m'arrive si si je vous assure. Mais il finit donc par arriver et ça m'évite de penser à cette journée si particulière pour moi.

Nous commençons donc le cours et on joue une pièce de Molière, tout le monde passe et chacun à son style c'est ce que je trouve bien ici. Personne n'est mis à l'écart, et tout le monde peut déployer son talent. La fin de cours arrive et alors que je vais pour sortir le prof me demande si je peux venir deux minutes. Je me demande ce que j'ai fais, je suis nulle c'est ça. Enfin soit je le regarde et lui réponds rapidement:

Oui bien sur!

Il venait alors fermer la porte derrière la dernière élève sortant et me regardant il reprend la parole et ça me surprend assez en effet. Je ne m'attendais pas à cela, je le regarde donc à mon tour avant de reprendre la parole assez gênée:

Merci beaucoup, et même si je pourrais passer en deuxième année c'est mieux que je reste en première année je préfères aller doucement! Mais pour répéter le passage de Molière, je le ferais je sais déjà à qui demander!

Je ne voyais pas d’un mauvais œil le fait que Julie dès le premier cours m’est prit pour un élève, pour dire vrai c’était plutôt flatteur quoi que l’on pouvait dire et elle n’avait pas à ce sentir gêner ce l’avoir confondu et prit pour un élève. Et puis dès le premier cours elle avait impressionné, par son talent, elle n’avait même pas besoin de passer par la première année, suivre directement la deuxième ne l’aurait pas beaucoup dérangeait, Summer une autre professeur de cette école était venu me voir pour me mettre en garde, d’une histoire qui était en train de naitre entre Julie et moi, pour dire vrai je niais mais il y avait un truc avec cette fille que je ne comprenais pas, elle me fascinait tellement, j’ai envie de la connaître savoir tout d’elle, elle sait me redonner le sourire rien qu’en la voyant, mais je continuais à l’affirmer haut et fort à Summer, je ne suis pas amoureux de Julie, c’est une élève et puis à moins qu’elle l’est oublié je suis avec Ophélie que j’aime depuis deux ans maintenant.

Le cours était fini, il avait terminé sur la prestation de Julie sur la scène de Molière que j’avais demandé de réviser, et je ne pensais pas qu’en si peu de temps elle serait la jouer aussi bien, elle avait son caractère et une passion qui la poussait à travailler dur pour y arriver. La sonnerie avait retenti avant que je puisse dire quelque chose sur ce qu’elle venait de nous montrer, c’est pourquoi j’avais décidé de l’appeler avant qu’elle ne sorte pour que je lui parle. La dernière élève sortit de la salle, je marchais vers la porte pour la fermer afin de n’être que tous les deux et lui parler sincèrement, elle avait le droit de savoir ce que je pensais de son jeu de comédienne qui était bien loin d’être mauvais, mais aussi loin d’être bon, je devais le reconnaitre. En écoutant sa réponse je m’approchais d’elle pour venir légèrement m’assoir sur mon bureau restant là tout juste en face d’elle avec un sourire aux lèvres, je repris ma respiration.

« Tu es vraiment quelqu’un d’exceptionnel, très peu d’élèves ici refuserait de passer en 2e année s’il avait l’occasion, et j’avoue que c’est aussi ça qui fait que tu t’en sors très bien. Pour Molière, je suppose que vous alliez choisir un élève, je ne voudrais pas paraître lourd, mais si de temps à autre je pourrais venir voir ce que votre répétition donne sur cette scène, ça serait mieux que je puisse avoir un avis de tout ça. »

Je suis toujours aussi gênée avec ce qu'il s'est passé le premier jour, j'arrive pas à croire que j'ai confondu un prof avec un élève. Quand j'ai vu que finalement c'était le prof à qui je cherchais la salle, je me suis sentie totalement idiote. Depuis à chaque fois que je le vois, j'y repense et même si ça me fais sourire face à lui je me sens totalement gênée. Je passes en dernière sur la pièce de théâtre de Molière et il n'a pas le temps de donner son avis comme avec les autres parce que la sonnette retentit. D'un côté, ça m'arrange pour le voir me dire que c'est nulle, ça m'aurait plus déprimée qu'autre chose et puis au moins personne à entendu ce qu'il devait me dire. Je prenais donc mon sac pour partir comme tous les autres élèves, sauf qu'il me retenait.

Je restais donc dans la salle attendant que tous les autres élèves s'en aille et il fermait la porte derrière la dernière élève. Je me demande bien ce qu'il me veut, enfin je le serais quand il me l'aura dit. Finalement, c'est pour me donner un avis sur ma prestation et il trouve que je pourrais même aller directement en deuxième année. Ça me fait plaisir qu'il me dise cela mais non, je préfères suivre le même cursus que tout les autres, j'y serais bien assez tôt de toute façon. Même si finalement j'aurais pu être avec JT, je ne préfères pas et puis j'aime bien ma classe, je m'en plains pas. Je lui donnais donc mon point de vue et il venait s'asseoir sur son bureau et reprenait à son tour la parole. Je l'écoutais donc parler tranquillement, et après qu'il est eu finit je lui rends son sourire avant de reprendre à mon tour:

Merci du compliment, mais je ne suis pas sure d'être une fille exceptionnelle! Et pour ce qui est des autres, peut être qu'eux ne refuse pas moi je préfères suivre le cursus comme il faut pour ne rien rater! Pour ce qui est de venir voir de temps à autre la répétition, il n'y a pas de problème de toute façon je suis votre élève et c'est grâce à vous que je progresserais donc ça ne me dérange absolument pas!

Il était difficile de dire ce qui me fascinait tant chez cette jeune élève de première année arrivait avec deux mois et demi de retard sur la rentrée. Son talent qu’elle avait me donnait envie de savoir jusqu’ou elle pouvait aller, je ne parlais pas de la mettre en danger ou quoi non, jusqu’ou elle son talent était étendu, il était rare que des premières années soit aussi doué dès les premiers cours, cela faisait deux ans que j’étais ici et c’était bien la première à me faire cela. Et il est vrai que son regard cachait beaucoup de chose qui me poussait à savoir ce que c’était, je sais très bien que cela ne me regarde pas mais je ne sais pas ça m’intrigue !!! En lui demandant de rester après le cours c’était pour lui parler de sa prestation sur la scène de Molière choisit par l’élève, je n’avais aucun cours qui suivait avant une heure et étant en charge des première année je pouvais dire aussi qu’ils n’avaient pas de cours tout comme moi avant la prochaine heure, j’avais besoin de lui parler, lui dire ce que j’avais ressentit pendant cette pièce, mais aussi lui donner le maximum de conseil comme j’en avais donné aux autres élèves comme JT, Jordan, Lola et Ryan l’année précédente, tout ces élèves étaient vraiment motivé et quand ils venaient me voir et viennent toujours me voir pour leurs donner mon aide je ne pouvais pas refuse. Il est vrai que du coup le temps que je passe avec eux c’est du temps en moins sur mon temps de libre que je pourrais passer avec Ophélie, mais quand je fais un travail je ne le fais pas à moitié puis, ce n’était pas comme si je ne passais pas de temps avec elle.

Voir ce sourire sur son visage avait comme effet de le retranscrire sur mon propre visage, elle dégageait une émotion énorme rien que dans son regard, quelque chose de bon pour sa carrière à venir, bien sur je savais que pas tous les professeurs allaient être d’accords avec moi sur ce sujet là mais, ma première impression était la bonne, je lui faisais désormais confiance, comme j’avais accordais ma total confiance à ses amis de la pension. Assis sur mon bureau mon regard était dirigeait droit vers elle, écoutant attentivement ce qu’elle me répondait, en plus de savoir utiliser son talent, elle savait attendre, pas beaucoup d’élève auraient refusé de passer en deuxième année. En me redressant pour marcher de nouveau je déposais ma main sur son épaule en marchant vers le plateau de la pièce tout en reprenant ma respiration.

« Pas beaucoup d’élève on cette patience. Avant que tu partes j’aimerais que tu recommences cette scène que tu as fais tout à l’heure, mais en faisant passer exactement le même émotion que tu passes en ce moment rien qu’en un seul regard, Molière ce n’est pas simplement réciter ses textes mais les jouer avec envie, par amour. »

C'est vrai qu'arriver après deux mois et demi et s'intégrer ce n'est pas toujours évident, loin de là même mais grâce à JT et les élèves de première année, j'ai vite réussis à m'intégrer. C'est une école pas comme les autres, c'est vrai tout le monde peut exprimer son talent sans la moindre moquerie, personne ne juge personne, enfin à ce que j'ai vu. Il y en a toujours quelques uns, mais c'est pas la même chose que dans d'autre école. Mais ma première journée restera à jamais graver dans ma mémoire, en effet j'ai confondu mon prof avec un élève de première année en plus, quel honte je vous assure! Mais bon il ne m'en a jamais fais allusion et ce n'est qu'une chance pour moi, je n'aurais pas aimé qu'il en parle! Je suis déjà gênée alors imaginons qu'il m'en parle, ça aurait était la fin là je ne venais plus à ses cours. Le groupe qu'il s'est formée à la pension, j'aime bien on s'entend tous bien et on s'aide mutuellement.

Il m'avait retenu à la fin du cours pour parler de ma prestation que je trouvais nulle à mon goût sur la pièce de Molière. Il me disait finalement que ma prestation était bien et que si je le voulais je pourrais passe en 2eme année. Mais je ne voulais pas, faire le cursus comme tout le monde m'était beaucoup plus simple. Il trouvait ça exceptionnelle de ma part, moi je trouvais ça normal enfin après chacun pense comme il veut ça me dérange pas. Il me demande de rejouer la pièce devant lui et là une boule se crée dans ma gorge. Je le regarde passant une main dans mes cheveux je lui dis alors:

Je sais mais moi je l'ai la patience, il en faut pour réussir! Pour ce qui est de joué la pièce je suis désolé mais je dois y aller, je dois voir quelqu'un avant de reprendre les cours ça sera pour une autre fois! Et vous savez je ne suis pas sure de pouvoir faire passer cette émotion c'est une part de moi, alors je n'ai pas envie de la faire passer à tout le monde!

Voir ce sourire sur son visage avait comme effet de le retranscrire sur mon propre visage, elle dégageait une émotion énorme rien que dans son regard, quelque chose de bon pour sa carrière à venir, bien sur je savais que pas tous les professeurs allaient être d’accords avec moi sur ce sujet là mais, ma première impression était la bonne, je lui faisais désormais confiance, comme j’avais accordais ma total confiance à ses amis de la pension. Assis sur mon bureau mon regard était dirigeait droit vers elle, écoutant attentivement ce qu’elle me répondait, en plus de savoir utiliser son talent, elle savait attendre, pas beaucoup d’élève auraient refusé de passer en deuxième année. En me redressant pour marcher de nouveau je déposais ma main sur son épaule en marchant vers le plateau de la pièce je voulais qu’à nouveau elle refasse cette scène, avec comme seul spectateur moi et moi seul, je savais que cela ne rassurait jamais les élèves de jouer juste devant leurs professeur mais je savais qu’elle pouvait y arriver, elle en avait le talent pour et même si je ne la connaissais pas beaucoup je déposais beaucoup d’espoir sur elle, je savais que ma confiance que je lui accordais elle en valait la peine, en venant sur le plateau avec elle et en voyant dans son regard je compris qu’elle ne comptait pas le faire maintenant, par peur surement, et je pouvais pas dire si ce rendez-vous ou non était inventé mais je croyais en elle, à la fin de ce qu’elle me disait, je m’approchais d’elle pour venir déposer une de mes mains sur sa joue avant que l’autre ne suivit pour qu’elle me regard dans les yeux tout comme moi je le faisais et je repris ma respiration.

« Julie, je ne te demande pas de me ressortir les émotions que toi tu ressens actuellement en jouant la scène de Molière, mais en ressortant l’émotion de ton personnage, tout ce qu’il ressent lui dans chaque parole. »

Je ne sais pas quoi penser de ma prestation, et puis comme la sonnette retentit il n'a pas le temps de m'en dire plus. En même ça ne me dérange pas plus que cela, mais il me demande de reste et après que la dernière élève soit partit il ferme la porte. Il me donne donc son point de vue sur ma prestation et m'avoue même que si je voulais je pourrais passer directement en deuxième année. Mais ce n'est pas une chose que je veux, je veux suivre le cursus comme les autres sans aller trop vite, je veux apprendre comme tout le monde. Je lui dis et il me dit que c'est exceptionnelle de ma part puisque très peu d'élèves aurait refusé de passer en deuxième année. Et bah je faisais partie des exceptions apparemment et c'est pas une chose qui me dérange, c'est mon point de vue tout le monde a son point de vue et je le respecte d'ailleurs.

Il se redresse donc et vient poser sa main sur mon épaule en direction du plateau, il comptait que je refasses la pièce. Devant lui? Seul? Impossible, une boule se crée au niveau de ma gorge et la pire excuse qui soit j'ai un rendez vous. J'en suis pas capable, je suis loin d'être doué il peut pas demander ça à quelqu'un d'autre faut que ça arrive à moi tout cela, comme d'habitude. J'aurais tellement aimé qu'à ce moment là mon téléphone sonne, mais c'est quand on veut qu'il ne sonne pas bien sur. Il s'approche de nouveau de moi et quand il pose sa main sur ma joue, c'est comme si j'avais reçu de l'électricité en moi. J'écoute attentivement ce qu'il me dit, pas le choix de toute manière il m'oblige a le regarder. Je lui réponds donc après quelques secondes de silences:

Je sais bien mais je ne suis pas sure d'y arriver, c'est ça le problème! Mais je veux bien essayer, même si je ne promets rien!

Je restes sur le plateau et lui s'en écarte, je commence donc à jouer la pièce de théâtre et malgré tout, j'arrive à le jouer avec les sentiments que je ressens Molière même un peu trop d'ailleurs. Je m'arrête brusquement au milieu de la pièce, je n'y arriverais pas. Je le regarde et partant vers la porte, je lui dis:

Je suis désolé, je ne peux pas! Bonne journée!

Etre là, devant elle à la regarder droit dans les yeux était pour moi quelque chose de normal, je ne savais pas pourquoi mais pour moi cela faisait aussi partie d’une relation professeur/élève, j’essayais de la mettre en confiance afin qu’elle puisse être aussi naturel sur scène que quand elle était face à moi et qu’elle me parlait, tout comme ce premier jour ou elle m’avait prit pour un élève de sa classe, c’était elle à ce moment là et personne d’autre, Julie ne cherchait pas à cacher ses sentiments derrière une personne qu’elle n’était pas. Mes deux mains étaient déposé chacune sur les joues de Julie, sans la quitter du regard cette dernière n’avait pas d’autre choix que de faire exactement comme moi, dur de trouver les mots qu’il faut pour la convaincre que ce n’est pas contre elle que je faisais tout cela mais justement pour elle, qu’elle progresse et qu’elle soit encore meilleur qu’aujourd’hui. Ne surtout pas faire passer l’émotion que le comédien ressent, sur un plateau on ne lui demandait pas de faire passer sa vie par son regard mais de faire passer la vie d’un personnage complètement inventé rien qu’en lisant ses textes. En la regardant bien dans les yeux je voyais ce truc, cette passion qu’elle avait, cette envie d’y arriver mais au milieu il y avait quelque chose qui la bloquait si seulement j’arrivais à savoir ce que c’était tout serait bien plus simple pour elle comme pour moi afin qu’elle progresse et qu’elle n’est plus ce blocage. Ne rien promettre, c’était bien ce que je faisais, la seule personne à qui je promettais quoi que ce soit c’était Ophélie et personne d’autre, on peut facilement ce faire avoir par des promesses, reprenant ma respiration, j’avais toujours mes mains sur les joues de Julie pour lui dire.

« C’est en essayant que tu vas y arriver. »

N’ajoutant pas un mot de plus, je retirais mes mains des joue de Julie pour venir faire un pas, puis deux en arrière afin d’être hors du plateau, et de fixer mon regard sur la jeune élève afin d’observer la scène de Molière qu’elle doit étudier pour l’examen de fin d’année, il était encore loin mais il valait mieux le travailler à l’avance que trois jours avant. Plus de la moitié, mon regard était toujours sur elle, et bizarrement elle bloquait maintenant, arrêtant net ses efforts, je ne pouvais que écouter ce qu’elle me disait alors qu’elle allait droit vers la porte. Ma seule réaction était de la suivre et posant ma main sur son bras je la retenais et en moins de deux secondes elle était tourné vers moi, presque collé l’un à l’autre, mon regard baissait un petit peu vers le bas pour la regarder, ma main avant quitter son bras pour revenir sur sa joue, et en reprenant ma respiration et sans la quitter du regard je lui disais.

« Même si tu n’y arrives pas aujourd’hui ne te décourage pas, c’est en persévérant qu’on y arrive. »

Rester après le cours pour qu'il me parle n'était finalement pas une si bonne idée que cela, mais pourtant je suis là et fallait bien faire avec après tout. Après l'avoir complimenter sur ma prestation, il me demande de la refaire en faisant passer les émotions que Molière ressentait. Et ce n'était pas possible, parce que c'était le seul à me regarder et je n'y arriverais pas. Je trouvais l'excuse du rendez vous, mais il ne le croyait pas où avait fait abstraction de cela mince! Il posait sa main sur ma joue pour essayer de me convaincre de le faire, de me faire comprendre que ce n'est pas mes sentiments qu'il faut que je transmette mais du personnage inventé. Je n'avais guère le choix que d'essayer au moins, je ne risquais rien.

Je lui disais par contre que je lui promets rien, ne sachant pas si j'allais réussir. Alors qu'il retirait sa main de ma joue, il reculait me laissant seule sur le plateau et il me regardait. J'essayais de ne pas me concentrer sur lui et plutôt me concentrer sur ce que j'étais en train de faire à cet instant précis. Mais arrivait au milieu de la pièce, un peu plus je me bloque toute seule. Depuis ce qu'il s'est passé, je me bloque rapidement et personne n'est au courant et je crois que c'est le mieux comme ça, ça sert à rien. Je prends mon sac et commence donc à partir vers la porte, mais il me rattrape rapidement par le bras et j'étais de nouveau tourné vers lui, presque collé à lui. Il lâchait mon bras pour poser sa main sur ma joue, et me disait que même si je n'y arrive pas aujourd'hui je ne dois pas me décourager c'est en persévérant qu'on y arrive. Je le regarde et lui dis:

Si vous le dites...mais je sais je ne suis pas décourager loin de là même!

Je fais en sorte qu'il retire sa main sur sa joue, je ne le supporte pas et reprenant mon sac je le regarde avant de lui dire de nouveau:

Je peux y aller maintenant?

Mes mains retiraient des joue de Julie pour venir faire un pas, puis deux en arrière afin d’être hors du plateau, et de fixer mon regard sur la jeune élève afin d’observer la scène de Molière qu’elle doit étudier pour l’examen de fin d’année, il était encore loin mais il valait mieux le travailler à l’avance que trois jours avant. Plus de la moitié, mon regard était toujours sur elle, et bizarrement elle bloquait maintenant, arrêtant net ses efforts, je ne pouvais que écouter ce qu’elle me disait alors qu’elle allait droit vers la porte. Ma seule réaction était de la suivre et posant ma main sur son bras je la retenais et en moins de deux secondes elle était tourné vers moi, presque collé l’un à l’autre, mon regard baissait un petit peu vers le bas pour la regarder, ma main avant quitter son bras pour revenir sur sa joue, la phrase que j’allais par la suite sortir allait avoir un gros double sens si on regardait la situation actuel, et pour dire vrai je n’avais fais aucune attention à ce double sens, je parlais de ce blocage que Julie avait. A sa réponse je ne pouvais m’empêcher d’afficher un léger sourire sur mes lèvres, comme si le fait de savoir qu’elle n’était pas décourageait me faisais plaisir, mais à ce moment là je ne savais pas si ce qui me faisait plaisir c’était qu’elle ce décourageait pas pour son travail ou si elle ce décourageait pas pour autre chose … Non je ne dois pas y penser, j’ai Ophélie et je l’aime. D’ailleurs en parlant d’Ophélie pendant cette heure de libre j’allais en profiter pour aller la voir. Mais le sourire que j’abordais allait bien vite disparaitre quand Julie faisait en sorte que je retiré ma main de sa joue, ce que je fis en comprenant qu’elle n’aimait pas cela. Tournant mon regard sur le côté je faisais suivre mon corps pour venir marcher jusqu’à mon bureau pour prendre des feuilles en main. Le silence présent fut coupé par Julie qui demandait si elle pouvait partir, en me tournant vers elle je remarquais qu’elle avait son sac dans ses mains, elle était si mal à l’aise que ça avec moi ? Reprenant la respiration je lui disais.

« Oui, tu peux y aller. Dis-moi quand je pourrais venir te voir avec la personne que tu as choisis pour t’aider à répéter la scène. »

Voilà qu'après m'avoir convaincu de rejouer la scène, il s'éloignait du plateau pour me laisser jouer et faisant abstraction au fait qu'il avait son regard poser sur moi je commençais à jouer la scène. Tout se passait bien au début, et puis comme à chaque fois un blocage arrive rapidement et à partir de là plus aucun sentiment ou émotion ne peuvent passer. Je pars donc rapidement vers la porte mais Remy m'attrape par le bras et me fait me tourner vers lui en moins de deux secondes, très proche de lui il baisse sa tête pour me regarder et pose ensuite sa main qui était placé sur mon bras sur ma joue. Je lui avoue ne pas être décourager, il me faut plus de cela pour être décourager quand même. Mais je lui faisais comprendre de retirer sa main sur ma joue, et il le faisait sans trop tarder et il repartait vers son bureau et le silence venait s'installer, un silence pesant. Je le coupais pour lui demander si je pouvais y aller. Il acceptait, je commençais donc à partir en ouvrant la porte mais je la refermer rapidement et m'avançant vers lui, je repris la parole:

Pourquoi? Qu'est-ce qui se passe parce que là j'aimerais vraiment savoir? On peut pas rester dans une pièce trop longtemps rien que tous les deux, c'est pas normal!

Je m'approchais de plus en plus et nous étions de nouveau collé, comme tout à l'heure. Je me pencher vers lui et sans savoir les conséquences que ça allait causer à partir de maintenant, je déposais mes lèvres sur les siennes. Après quelques courtes secondes, je comprenais mon erreur et me retirais rapidement. Je posais une de mes mains sur ma bouche, et lui disais finalement:

Je suis désolé, j'aurais pas du faire ça!

Est-ce une erreur que d’avoir demandé à Julie de rester après le cours pour que je puisse lui parler ? Pour moi non, elle avait le droit comme les autres de savoir ce que j’avais pensé de sa prestation sur la scène de Molière. Il était difficile de dire ce qui me fascinait tant chez cette jeune élève de première année arrivait avec deux mois et demi de retard sur la rentrée. Son talent qu’elle avait me donnait envie de savoir jusqu’ou elle pouvait aller, je ne parlais pas de la mettre en danger ou quoi non, jusqu’ou elle son talent était étendu, il était rare que des premières années soit aussi doué dès les premiers cours, cela faisait deux ans que j’étais ici et c’était bien la première à me faire cela. Et il est vrai que son regard cachait beaucoup de chose qui me poussait à savoir ce que c’était, je sais très bien que cela ne me regarde pas mais je ne sais pas ça m’intrigue !!! En lui demandant de rester après le cours c’était pour lui parler de sa prestation sur la scène de Molière choisit par l’élève, je n’avais aucun cours qui suivait avant une heure et étant en charge des première année je pouvais dire aussi qu’ils n’avaient pas de cours tout comme moi avant la prochaine heure, j’avais besoin de lui parler, lui dire ce que j’avais ressentit pendant cette pièce, mais aussi lui donner le maximum de conseil comme j’en avais donné aux autres élèves comme JT, Jordan, Lola et Ryan l’année précédente, tout ces élèves étaient vraiment motivé et quand ils venaient me voir et viennent toujours me voir pour leurs donner mon aide je ne pouvais pas refuse. Il est vrai que du coup le temps que je passe avec eux c’est du temps en moins sur mon temps de libre que je pourrais passer avec Ophélie, mais quand je fais un travail je ne le fais pas à moitié puis, ce n’était pas comme si je ne passais pas de temps avec elle.

Retournais a mon bureau je me tournais vers elle pour lui annoncer qu’elle pouvait y aller, et en la voyant ouvrir la porte je me tournais vers mon bureau en jetant un regard sur mes feuilles que je tenais, je les lisais sans les lire, en entendant ce fermer, pensant qu’elle n’était pas là je déposais plus en jetant mes feuilles sur le bureau, un comportement qui me surprenais de moi-même, pourquoi réagir de cette façon ? Bien rapidement, je pouvais remarquer qu’elle était encore présente dans la salle, surprit je me tournais vers elle qui s’approchait de moi en me parlant, mon regard était bloqué sur elle et mon écoute toute concentré sur ce qu’elle me disait. Julie était là, juste devant moi, collé bien à moi, je sentais son corps contre le mien, une sensation bien étrange et pourtant mon regard ne la quittait pas. Je n’avais pas le temps de réagir à quoi que ce soit que je sentais désormais ses lèvres sur les miennes, je ne devais pas céder, mais c’était tellement bon que je me laissais aller en fermant les yeux. Le plus raisonnable de nous deux aurait du être moi en étant son professeur et plus âgé et surtout ayant déjà quelqu’un dans sa vie, mais la situation était inversé, c’est Julie qui reculait en s’excusant. Les évènements s’enchaînaient sans que je puisse faire quoi que ce soit, quelqu’un frappait à la porte avant de s’ouvrir, de nouveau à distance normal avec la jeune élève je tournais mon regard à l’endroit d’où provenait le bruit et je vis une fille du secrétariat qui m’annonçait qu’Ophélie m’attendait en bas. « J’arrive », c’est simplement ce que j’avais répondu avant de remettre mon regard vers Julie quand la porte ce fermait et je repris ma respiration.

« Je dois y aller. Et … Ce n’est pas grave, je t’en veux pas. »

Mon regard vers elle, sans vraiment comprendre je levais ma main pour la déposer sur sa joue tout en la regardant puis reprenant mes esprit, je prenais ma sacoche sur mon bureau avant de me diriger vers la porte que j’ouvrais avant de sortir pour rejoindre Ophélie en bas, laissant Julie seule dans la salle.

En arrivant ici après deux mois et demi, je ne pensais pas être aussi bien accueillis et finalement tout s'était bien passé. Mais la chose qui m'avait sans doute le plus marqué s'était sans aucun doute le fait que j'avais confondu mon prof pour un élève de première année. Bah attendait, je venais d'arriver comment pouvais-je savoir que c'était lui le prof. Enfin soit, il ne m'en avait jamais fait la remarque et c'était une chance pour moi, même si maintenant que je le voyais je me sentais hyper gênée. Je vais donc pour partir de la salle après que la sonnette est retentit comme tous les autres élèves mais il me retient me demandant de venir deux minutes. La dernière élève sort de la salle et il vient fermer la porte derrière elle. Finalement, c'est pour me parler de ma prestation sur Molière qu'il a trouver bonne et du fait que je pourrais intégrer facilement la classe de deuxième année. Mais moi je ne veux pas, je veux faire ça comme tout le monde passer le cursus comme chaque élève qui rentre dans cette école. Et puis, je crois que j'ai des choses à apprendre encore avant de passer en deuxième année. Il trouve cela exceptionnel, je ne vois pas en quoi mais bon c'est comme cela et puis il me demande finalement de rejouer la pièce. J'ai du mal à accepter et finalement je le fais mais je bloque au milieu de la pièce.

Après qu'il m'est rassuré en me disant de pas me décourager, je vais pour partir car je ne préfères pas rester plus longtemps dans cette salle. Il accepte de me laisser partir et je vais pour ouvrir la porte qu'une fois ouverte, je la refermes rapidement. Il vient de jeter tout ses papiers sur le bureau, et je me demande pourquoi mais je n'y fais pas attention. Je lui poses tellement de question que je ne sais plus m'arrêter et m'approchant de lui, je suis totalement collée à lui quand je viens déposer mes lèvres sur les siennes. Il ne me montre pas qu'il apprécie, mais il ne me rejette pas non plus. Il a juste fermer les yeux, et je reviens à la réalité comprenant mon erreur je me recule et m'excuse. Mais là on vient lui annoncer que sa « petite amie » est en bas. Mon cœur vient de s'arrêter là, pourquoi il m'a laisser faire ça alors qu'il n'est pas seul! La porte se referme et il vient poser sa main sur ma joue me disant qu'il doit y aller et que ce n'est pas grave qu'il m'en veut pas. Avant qu'il parte, je lui dis:

Pourquoi tu m'as laissé faire!

Je ne sais pas s'il a entendu, mais une chose est sure il part me laissant seule dans cette salle. Ce que je viens de faire, je me hais. Je vais passer pour quoi maintenant, je n'irais pas à son prochain cours, je ne peux plus après ce que je viens de faire. Je me lèves après quelques minutes où les larmes ont roulait sur mes joues et j'ouvre la porte de la salle. Il y a du monde dans le couloir et tout le monde me regarde bizarrement, comme s'il avait vu un zombie. Ils ont un problème eux ou quoi? A ce moment là, j'aurais eu besoin de JT, de mon meilleur ami mais je sais qu'il va mal à cause de son père, je ne veux pas l'embêter avec mes problèmes. J'avance donc d'un pas rapide ne sachant pas trop où je vais.